Voilà bientôt une semaine que j’ai quitté la Nouvelle Zélande. Après quelques péripéties sur le trajet du retour, me voici de retour au pays Breton. Comment clôturer ce blog, comment clôturer ce voyage ? Comment réaliser que c’est fini ? Comment se dire que ces 5 derniers mois sont derrière moi et qu’une autre page s’ouvre maintenant ?

J’ai encore tant de choses à dire et à découvrir sur ce pays qui m’a tellement appris.

J’ai énormément appris pendant ces derniers mois, sur ce pays, sur moi, sur la France, sur la vie en général. Oui j’ai changé, mais en mieux. Je crois.

Je pense qu’il y a plusieurs formes de voyages. Partir dans un pays en vacances, partir faire un stage, partir travailler, ou partir en itinérant sont des voyages complètement différents. Je ne peux que conseiller le voyage que j’ai choisi. Partir dans un pays, à la rencontre des locaux, en voyageant partout dans le pays, tout en travaillant de temps en temps, m’a fait énormément grandir. Et quel gâchis de venir en Nouvelle Zélande et de rester à Auckland en stage ! Je n’oublierai pas de si tôt ce que j’ai vécu, les paysages, les activités (non mais j’ai sauté en parachute hein !!), les rencontres…

Parlons en d’ailleurs des rencontres. Mon voyage ne serait pas ce qu’il est sans les rencontres. Alors je remercie du fond du cœur les personnes rencontrées sur mon chemin, qu’elles soient pour la vie, pour quelques mois, quelques jours ou quelques heures, voyager seule n’a de sens que si l’on rencontre de nouvelles personnes.

Je prends donc quelques lignes pour remercier Hélène, Sébastien, Camille, Clovis, Zachari, Marine, Elena, Alex, Mitya, Andrey, Sélène, Adeline, Polly, Jensen, Maxim, Anna, Florence, Antoine, Cécile, Richard, Steve du stop, Alex des Pinnacles, James, Neil, Karen, Laura, Ellen, Diane, Lara, Celine, Dan, Robin, Mary, Tony, Richard, Travor, Jad, Dion, Oscar, Carolyne, Jess, Shae, Steve de Abel Tasman, Esther, Henry, Caroline, Terry, Katy, Stefany, Paula, Henry de Christchurch, Nile, Finn, Sophie, Viktor, Ian, Baptiste, Philip, Eric, Erwan, Thomas, Laura, Lea, tous ceux que j’oublie, tous ceux dont j’ai oublié le nom et tous ceux avec qui j’ai passé seulement quelques minutes mais dont je me souviens encore aujourd’hui, qui ont fait de mon voyage ce qu’il est. Grâce à eux, je n’ai pas seulement vu des choses magnifiques, mais j’ai passé des bons moments, souvent sans prétention, mais si important quand on voyage seul. Il me semble que le plus important dans le voyage, ce sont les rencontres. Un beau moment est encore plus beau quand il est partagé. Et partir à la découverte d’un pays, c’est aussi partir à la découverte des personnes qui s’y trouvent. Autant de rencontres que de personnages différents, de visions, de vie et de points de vue différents. Cela m’a fait un bien fou de rencontrer des personnes différentes de moi, qui sortent un peu du schéma donc je suis habituée en France. Ça fait du bien de rencontrer des gens qui voient les choses autrement et qui ont pu me contredire. Je ne m’attendais pas à m’attacher aux personnes que j’allais rencontrer sur mon chemin, mais c’est fou comme à l’étranger les liens se créent très rapidement. Je me vois encore pleurer pendant plusieurs heures après avoir quitté Punakaiki et serrer les filles fort contre moi sans vouloir les lâcher, je me revois à l’aéroport à Wellington, me retournant pour apercevoir Sélène et Adeline une dernière fois.

Qu’est ce que ça fait d’être de retour alors ? Rien n’a changé. La famille, les amis, les lieux, rien n’a changé. C'est à la fois rassurant et un peu décevant. C’est d’abord l’excitation de retrouver son chez soi, pour reprendre ses habitudes dès les premières minutes. Même si j’ai encore beaucoup de mal avec le soleil qui se couche à 18h, la température extérieure ou la conduite à gauche, j’ai l’impression d’être partie la semaine dernière. Une page se tourne, et ma vie reprend son cours. Il m’arrive souvent d’entendre une chanson, un mot, de voir un détail qui me fait penser à quelqu’un, un endroit, une aventure, une journée de ces derniers mois. Alors je souris, j’ai une pensée en silence pour cette vie si folle que j’avais, sans pouvoir le partager avec ceux qui m’entourent, parce qu’il aurait fallu qu’ils soient là pour comprendre. La prochaine étape pour moi : trouver un stage pour ma césure. Je sens qu’il va être compliqué pour moi d’évoquer ces 5 derniers mois en entretien en quelques minutes.

Pour finir en beauté, je poste ici une vidéo de l’hymne non officiel de la Nouvelle Zélande, Pokarekare Ana, chanson maorie écrite après la 1ère guerre mondiale. La chanson est accompagnée de paysages de Nouvelle Zélande, et je remarque non sans émotion que chaque image de cette vidéo a une signification pour moi, qu’il s’agisse d’endroits où je suis allée, de personnes que j’ai rencontré, ou de moments passés. Un point final parfait.

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